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LES PRATIQUES

La version sportive du Taekwondo à permis de mondialiser la discipline. L’olympisme attribué au Taekwondo en 2000 en ait la preuve. Cela se traduit par un rajeunissement des pratiquants et une attention particulière portée aujourd’hui sur les protections et les règles de combat. Les techniques de frappe « sportives » sont de plus en plus rapides mais de moins en moins variées, et il ne faudrait pas que le Taekwondo se résume à une « escrime des pieds ». Le taekwondo traditionnel offre bien plus de techniques spectaculaires et efficaces que les quelques techniques rémunératrices de points dans la version sportive.

Sans oublier le Taekwondo olympique, puisque que le combat fait partie intégrante de l’art martial, le club de Jumièges s’efforce de pratiquer un Taekwondo traditionnel et complet. Notre pratique du Taekwondo peut être divisée en 6 ateliers de travail majeurs :

Kibbons (les bases):

Les « kibbons » ou mouvements de base correspondent au travail des techniques offensives et défensives des membres supérieurs et inférieurs. La répétition des mouvements permet de perfectionner l’armement du geste, l’équilibre de la position, la précision de l’impact, la force et la vitesse déployées pour atteindre une plus grande efficacité dans l’auto-défense. Il faut répéter et encore répéter pour que le mouvement non inné au départ devienne un réflexe.

Poomses (les formes):

Les Poomses, équivalant du Kata en karaté ou du Tao en Kung-Fu, sont des combats imaginaires contre un ou plusieurs adversaires. Ces enchaînements de mouvements codifiés permettent de juger la maîtrise technique du pratiquant. Le poomse est un exercice incontournable lors des passages de grade.

Les éléments permettant de juger la qualité d’exécution d’un poomse sont :


L'exécution d'un poomse permet de développer la mémoire, la coordination des mouvements et est aussi un excellent exercice cardio-vasculaires.

La World Taekwondo Federation (W.T.F.) a mis au point 17 poomses à partir des formes anciennes :

8 poomses de base appelés "Taegeu" de la ceinture blanche à la ceinture rouge 1er Keup. Chaque Taegeu est associé à un concept et renvoie à un élément de la nature (le ciel, le feu, la terre, l'eau, le vent, la montagne...)

Il Jang
Yi Jang
Sam Jang
Sah Jang
Oh Jang
Youk Jang
Tchil Jang
Pal Jang

9 poomses supérieurs à partir de la ceinture noire 1ère Dan, associés à des légendes ou des faits historiques coréens. Par exemple, le poomse Koryo fait référence à la dynastie, le Poomse Taebaek à la montagne où serait né Tangun le fondateur de la nation,...

Koryo
Keumgang
Taebaek
Pyongwon
Shipjin
Jitae
Chongkwan
Hansoo
Ilyeo

Han Bon Kyorougi (le combat conventionnel) :

Le Han Bon Kyorougi est un exercice codifié signifiant « Un pas combat » permettant aux pratiquants d'utiliser des techniques interdites en compétition comme les attaques au visage et en dessous de la ceinture, les coups de coude et les coups de genou... Un partenaire joue le rôle de l’attaquant, l’autre du défenseur devant développer la contre-attaque adaptée (les deux sont jugés). L’objectif est la recherche de l'efficacité, de la précision et du contrôle ; les pratiquants devant stopper leur attaque au plus près du point visé.

Ho Shin Soul (la self-défense) :

Le Ho Shin Soul correspond à la self-défense du Taekwondo. L’objectif est de réagir à l’agression de l’adversaire qui exécute une saisie ou une attaque avec ou sans arme. L’agressé doit exploiter les techniques du Taekwondo pour, d’abord, maîtriser l’attaque, ensuite, riposter de manière raisonnée et proportionnelle à l’attaque, et pour finir, immobiliser l’agresseur par une clé, une projection au sol ou une frappe franche.

L'idéal serait de maîtriser l'agresseur sans le blesser ; ce qui n’est pas toujours réalisable. Le Ho Shin Soul permet l’apprentissage des techniques de « balayage », des clés et des contrôles articulaires. Il s’appuie aussi sur la connaissance des points sensibles du corps humain.

Kyopa (la casse) :

L’exercice de casse est souvent réalisé lors des démonstrations car il est particulièrement impressionnant pour les néophytes. Au-delà de l’aspect spectacle, la casse permet de tester l’efficacité de ses techniques sur différents matériaux réputés résistants. Toutes les armes naturelles du Taekwondoiste peuvent être utilisées (poings, tranchant de la main, talons ou bol du pied, coude…), à condition de préparer en amont ces armes par des exercices réguliers d’endurcissement. La force exercée par le pratiquant ne suffit pas pour casser ; il faut harmoniser concentration, vitesse et précision.

Les casses en puissance :
Exécutées avec les membres supérieurs sur plusieurs planches, tuiles ou béton cellulaire
Exécutées en coup de pieds avec une ou plusieurs planches

Les casses enchainées ou sautées :
Nécessitant agilité et précision, ces casses s’exécutent sur une ou plusieurs planches généralement plus fines.

La casse en coups de pied sauté est une des spécialités du Taekwondo, ce qui rend c’est art martial particulièrement spectaculaire en démonstration. Les pratiquants doivent s’y préparer en travaillant leur extension, leur rapidité d’exécution et leur réception. Attention toutefois de ne pas sombrer dans la dérive actuelle qui consiste à faire de multiples acrobaties. Un double saut périlleux peut-il être efficace en réponse à une agression ou dans un combat de rue ? L’efficacité et le réalisme doivent rester l’objectif de l’exercice de casse.

Kyorougi (le combat) :

Signifiant « combat », le Kyorougi est un exercice fondamental du Taekwondo qui lui a permis de se populariser et de se mondialiser. Cet exercice est d’ailleurs inclus au programme officiel des passages de DAN. Mais la pratique du combat ne se fait pas forcément en compétition. Combattre en compétition est un choix et non une finalité.

Les combats se déroulent sur une aire de 8m x 8m. Ils durent, pour les séniors et juniors, 3 rounds de 2 min avec 1 min de repos entre chaque round. Une couleur de plastron différente est attribuée à chaque compétiteur ce qui permet au spectateur de bien suivre le déroulement du combat (Tchong : plastron bleu contre Hong : plastron rouge).

Le Taekwondo applique la règle du K.O. système.
En cas de déroulement du combat jusqu’à son terme, un système de points permet de déclarer le vainqueur :

Coups de pied ou coup de poing au plastron : 1 point
Contre en coup de pied retourné (Duit Tchagi) au plastron : 2 points
Coups de pieds réussis à la tête : 3 points

Sont interdits :

Les coups en dessous de la ceinture
Les coups de poings à la tête
Les coups portés par les genoux et les coudes

Les compétiteurs sont bien protégés car le taekwondo autorise les frappes à pleine puissance.
Protections obligatoires : casque, protège-dent, plastron, gants légers, protège avant-bras, coquille et protège tibia.

Le combat permet au pratiquant d’améliorer ses réflexes, sa rapidité de déplacement et d’exécution, sa gestion de l’espace et sa condition physique.